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jeffouille niveau 4gennevilliers Arme(s): bb et cl
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COACHBEAR Rédacteur Age: 70 Brienon La Sentinelle Arme(s): cl ou ap ou arc chasse
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Oui effectivement au centre de tout le travail mis en place afin de se dégager d el'action à accomplir au profit du mental  |
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Tontondesof niveau 5Age: 66 ARCHERS DE BOLLENE Arme(s): Arc à Poulies
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Je pense aussi que sans un certain mental (force de caractère?) on peut avoir du mal à "avaler" la quantité de travail nécessaire.
Ce "flow" ou cet état de grâce (je trouve plus jolie l'expression en français), dépend aussi beaucoup de l'entourage et du contexte : que des amis, pas de soucis, ... là ça peut le faire. _________________ In SENTINEL and THE BOSS of BOWTECH i trust  |
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E=cap Rédacteur Age: 61 Le même depuis 34 ans Arme(s): Classique
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J'ai eu la chance, il y a deux ans de connaitre le "flow" à mon niveau et réussi à réaliser un score que je ne pensais jamais faire.
Même à l'entrainement dans les meilleures conditions, je n'avais fait un pareil résultat.
C'était comme dans un rêve éveillé, rien ne pouvait dévier la flèche du centre de la cible.
L'impression de se voir tirer, spectateur de son tir. Malgré tout une pression énorme mais le stress "positif" du moment agissant comme un dopage naturel ne perturbait pas le résultat, au contraire, il le sublimait.
J'espère revivre un jour cette sensation unique !
Je me souviens d'avoir vu Yannick Noah contre un très bon joueur, réussir un sans faute incroyable pendant deux sets ridiculisant son adversaire pourtant à son meilleur niveau ne lui laissant prendre aucun point ! Je pense que ce jour là Yannick a aussi connu le fameux "flow"... |
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herriep niveau 4Age: 42 Arme(s): Un lance flèches !
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E=cap a écrit: | C'était comme dans un rêve éveillé, rien ne pouvait dévier la flèche du centre de la cible.
L'impression de se voir tirer, spectateur de son tir. |
Je n'ai jamais ressenti ça, mais quelquefois, je "vois" la flèche partir de la fenêtre de l'arc. Toutes les sensations sont OK au moment voulu, et je sais que cette flèche sera un X.
C'est une sensation très intéressante car plus je progresse, plus je ressens cette sensation souvent... |
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COACHBEAR Rédacteur Age: 70 Brienon La Sentinelle Arme(s): cl ou ap ou arc chasse
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Là on touche au fondement même de la performance...tout le monde est d'accord pour dire que ça existe mais définir un chemin conducteur est plus ardu.
Doit-on travailler pour l'acquérir ou le laisser venir???
Je dirai qu'il n'y a pas de recette miracle mais que chaque être étant unique, il faut savoir lire la personne à qui l'on s'intéresse (je parle en temps que cadre) et la conduire dans cette direction. Maintenant certain(e)s sont imperméables à ce genre de travail car n'ayant pas atteint un niveau de sérénité suffisant indispensable à cet état particulier. le plus souvent englués dans l'analytique de leur tir...
Ce que je peux dire pour aller chercher ce flow ( il soit possible qu'il y en existe plusieurs niveaux!) :
- avoir atteint un bagage technique suffisant pour se dégager de l'action à accomplir
- potentiel physique max, matériel nickel
- se construire un rituel ou l'approximation est exclue à l'entraînement comme en compet pendant le tir et en dehors. Ne jamais sortir de sentiers battus.
- travailler à l'entraînement au travers du schéma précédent. Le travailler seul au départ en n'ayant [url]aucune contrainte extérieure [/url]à ce qu'on met en place, afin de donner libre court à son potentiel maximum.
- travailler sur ce schéma tant que qu'on a une confiance absolue en la qualité de votre tir, ni gêne extérieure. Si fatigue physique ou mentale, arrêter et reprendre plus tard.
- Ca peut être très court au début, adapter aussi votre situation de tir (distance et taille de blason à votre compétence);
- enfin l'essentiel, je pense qu'il faut le laisser venir au travers des actions mises en place plus haut. (ce ne sont pas les seules possibles d'ailleurs) car il faut aussi savoir s'y préparer hors entraînement de par la configuration mentale à adopter.
En temps que tireur, il me faut remonter bien loin dans le temps et pourtant le souvenir de ce "flow" est gravé en moi.
En cl, avoir cette sensation de toute puissance et maîtrise totale de ce que je faisais jusqu'au point où, en pleine allonge, je laissais mon esprit faire le tour de mon corps alors que le grain d'orge était vissé dans le centre du blason et en arriver dire: bon maintenant je libère mon tube et jubiler à être spectateur du vol de la flèche qui va se planter au centre de la cible et répéter l'opération le plus longtemps possible (en salle) et ce avant de me détruitre l'épaule de corde au volley
en ap, qq années après, arriver à tirer plus de 5 h d'affilée sans m'en rendre compte (arrêté par la nuit) et être uniquement témoin du vol de la flèche en suivant inconsciemment l'encoche qui va se planter dans le centre de la cible....à 30 m en ext cette fois en 1989 avant de partir en Afrique pour 2 ans, 359 entraînement et 354 en compet (4 mois de poulies)...pas eu le temps d'enfoncer le clou, dommage!
J'ai toujours en moi ces sensations de paix intérieure comme naviguer sur une mer d'huile, peu importe ce qui peut se passer autour, être complètement dégagé de l'action de tirer, du bruit, de l'animation!!
Je crois que l'essence même du message que je cherche à faire passer à mes archers en découle dès la première séance en fait! C'est même le feu qui m'anime quand je ne suis pas en surdose de tir à l'arc!
Quand trop de monde, trop de sollicitations au pas de tir, je fais du tout venant et ça ne me plaît pas mais comment faire autrement!  |
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Tontondesof niveau 5Age: 66 ARCHERS DE BOLLENE Arme(s): Arc à Poulies
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COACHBEAR a écrit: | Là on touche au fondement même de la performance...tout le monde est d'accord pour dire que ça existe mais définir un chemin conducteur est plus ardu.
Doit-on travailler pour l'acquérir ou le laisser venir???
Je dirai qu'il n'y a pas de recette miracle mais que chaque être étant unique, il faut savoir lire la personne à qui l'on s'intéresse (je parle en temps que cadre) et la conduire dans cette direction. Maintenant certain(e)s sont imperméables à ce genre de travail car n'ayant pas atteint un niveau de sérénité suffisant indispensable à cet état particulier. le plus souvent englués dans l'analytique de leur tir...
Ce que je peux dire pour aller chercher ce flow ( il soit possible qu'il y en existe plusieurs niveaux!) :
- avoir atteint un bagage technique suffisant pour se dégager de l'action à accomplir
- potentiel physique max, matériel nickel
- se construire un rituel ou l'approximation est exclue à l'entraînement comme en compet pendant le tir et en dehors. Ne jamais sortir de sentiers battus.
- travailler à l'entraînement au travers du schéma précédent. Le travailler seul au départ en n'ayant [url]aucune contrainte extérieure [/url]à ce qu'on met en place, afin de donner libre court à son potentiel maximum.
- travailler sur ce schéma tant que qu'on a une confiance absolue en la qualité de votre tir, ni gêne extérieure. Si fatigue physique ou mentale, arrêter et reprendre plus tard.
- Ca peut être très court au début, adapter aussi votre situation de tir (distance et taille de blason à votre compétence);
- enfin l'essentiel, je pense qu'il faut le laisser venir au travers des actions mises en place plus haut. (ce ne sont pas les seules possibles d'ailleurs) car il faut aussi savoir s'y préparer hors entraînement de par la configuration mentale à adopter.
En temps que tireur, il me faut remonter bien loin dans le temps et pourtant le souvenir de ce "flow" est gravé en moi.
En cl, avoir cette sensation de toute puissance et maîtrise totale de ce que je faisais jusqu'au point où, en pleine allonge, je laissais mon esprit faire le tour de mon corps alors que le grain d'orge était vissé dans le centre du blason et en arriver dire: bon maintenant je libère mon tube et jubiler à être spectateur du vol de la flèche qui va se planter au centre de la cible et répéter l'opération le plus longtemps possible (en salle) et ce avant de me détruitre l'épaule de corde au volley
en ap, qq années après, arriver à tirer plus de 5 h d'affilée sans m'en rendre compte (arrêté par la nuit) et être uniquement témoin du vol de la flèche en suivant inconsciemment l'encoche qui va se planter dans le centre de la cible....à 30 m en ext cette fois en 1989 avant de partir en Afrique pour 2 ans, 359 entraînement et 354 en compet (4 mois de poulies)...pas eu le temps d'enfoncer le clou, dommage!
J'ai toujours en moi ces sensations de paix intérieure comme naviguer sur une mer d'huile, peu importe ce qui peut se passer autour, être complètement dégagé de l'action de tirer, du bruit, de l'animation!!
Je crois que l'essence même du message que je cherche à faire passer à mes archers en découle dès la première séance en fait! C'est même le feu qui m'anime quand je ne suis pas en surdose de tir à l'arc!
Quand trop de monde, trop de sollicitations au pas de tir, je fais du tout venant et ça ne me plaît pas mais comment faire autrement!  |
Ouache!!! C'est tout à fait ça. Merci d'arriver à formaliser par écrit ce ressenti si difficile à exprimer. _________________ In SENTINEL and THE BOSS of BOWTECH i trust  |
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kassian niveau 3Age: 37 Maidenhead Archers Arme(s): Classique
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Super article.
J'ajoute moi aussi mon témoignage
J'ai connu, moi aussi, une fois cet état de "flow".
J'étais en junior.
C'était une compétition salle, un matin je me souviens. Je crois que j'avais fais la fête la veille et que j'avançais avec une perfusion de café.
Il y avait à ma cible un excellent archer. Inconsciement il a du être mon "lièvre".
Tout ce dont je me souviens c'est que je ne réalisais pas que j'allais claquer un gros score. Même après la première serie, je n'ai pas réalisé que j'étais largement au dessus de mes scores habituels.
Je me souviens que c'était facile, et que j'avais l'impression que je pouvais lacher n'importe comment, la flèche était attirée par le centre de la cible, comme un aimant. :shock:
J'ai fait autour de 560 ce jour, je ne m'en souviens pas exactement. Tout ce que je sais c'est qu'on ma donné le badge avec les trois flèches après ça.
Le souvenir qu'il me reste c'est que j'étais bien, j'ai survolé la matinée, sans jamais penser aux points ou à la suite. J'étais sur le moment présent.
Je n'ai réalisé que j'avais été performant qu'a la fin de la deuxième serie quand mes camarades de cible m'ont félicité. |
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