La technique invisible et un peu d'histoire

Ven 31-05-2013, 10:09

La suite chez les dames et j'ai pas balancé :

En 1957, à Prague, les USA font le carton plein en plaçant aux trois premières places dans l’ordre, Carole Meinhart championne du Monde suivi d’Ann Clark et Betty Schmidt. La première française Suzanne Lang est 27ième et l’équipe de France récolte la lanterne rouge. La première du classement passe les 1000 points.

En 1958, à Brussels, c’est une suédoise, Sigrid Johannson qui devient championne du Monde, les américaines, Ann Corby(Clark) championne du monde en titre et Carole Meinhart complètent le podium. La française Madeleine Michel termine 13ième, l’équipe de France termine 7ième en progression. Les américaines grimpent sur la première marche comme à Prague.

En 1959, Stockholm, l’américaine Ann Corby, reprend son dû, inversant l’ordre du podium de 1958, Sigrid Johannson la suédoise devant se contenter de la médaille d’argent, l’américaine Lucillc Shine, complète le podium. La première française Annie Potiron est 19ième, l’équipe de France conserve sa 7ième place avec Madeleine Michel et Madeleine Bernot. Le haut niveau reste stable au-delà des 1000 points. A noter, que Madame Corby est devenue, Madame Ann Hoyt !!!

En 1961, à Oslo, c’est une américaine qui s’impose Nancy Vonderheide et rate de peu les 1100 points (1099) suivi de l’anglaise L. Fowler et de la tchécoslovaque B. Deptova, Les américaines conservent leur titre. La française Chr. Ziebacz finit 28ième et l’équipe de France n’est pas classée pour des raisons inconnues, aurait terminé 7ième comme les deux années précédentes mais dernière cette fois-ci.

En 1963, à Helsinky, Victoria Cook (USA) en pleine progression s’adjuge le titre devant sa compatriote championne du Monde en titre Nancy Vonderheide, la Finlandaise Marjatta Niemi complète le podium, les américaines confirme leur suprématie par équipe. Les françaises sont aussi régulières en finissant une nouvelle fois 7ième, emmené par Annie Potiron. Les 1100 points sont passé deux fois pour la première fois par Victoria Cook.

En 1965, à Vasteras en Suède, l’hégémonie américaine prend du plomb dans l’aile, c’est la Finlandaise Maire Lindholm, qui enfile la médaille d’or, suivie par deux Sud Africaine, A. Schlebusch et M. Rijff. La championne du monde Victoria Cook finit seulement 15ième, mais les américaines conservent leur titre, Victoria Cook 4ième américaine, repartira sans médaille de ce championnat. Les française perdent une place en finissant 8ième avec Pierrette Collin en tête de l’équipe, des établissements Collin bien connu en Picardie pour la ciblerie.

En 1967, Amersfoort au Pays-Bas, c’est un cataclysme en tête du classement, trois polonaises briguent les trois premières places avec Maria Maczynska en Or suivi de Zofia Piskorek
et Irena Szadlowska remportant par la même le titre mondiale par équipe, la suédoise Sigrid Johansson championne du monde 1958 rate le podium départagée au nombre de flèches en cible.
Pierrette Dame la française, est 36ième et Pierrette Collin 45ième.

En 1969, à Valleyforge aux USA, c’est une canadienne qui est couronnée Dorothy Lidstone, l’américaine Doreen Wilber monte en puissance trois ans avant les JO de Munich, elle qui disait qu’elle ne s’entrainait seulement que 6 mois de l’année, La russe N. Kozina récolte une médaille de bronze, elle prendra l’or avec son équipe composée de E. Gaptchenko et T. Ovraztsova. La seule française, P. Melle est 22ième.

En 1971, à Knavesmire York en Angleterre, la russe Emma Gaptchenko et l’américaine Doreen Wilber s’affrontent en lionne, c’est la première qui passe pour la première fois les 1200 points, qui l’emporte, la polonaise M. Maczynska championne du Monde 1967 monte seulement sur la troisième marche du podium mais se venge avec son équipe en conquérant l’or. Pierrette Dame, encore seule française engagée sur ce championnat termine 19ième sans atteindre les 1100 points.

En 1972, à Munich lors des premiers JO de l’ère moderne, Doreen Wilber est la première championne Olympique FITA et prend sa revanche sur la russe Emma Gaptchenko qui prend le bronze et la polonaise Irena Szydlowska la médaille d’argent. Herrad Frey la française finit 27ième et Pierrette Dame 31ième. Il n’y a pas de titre par équipe, seulement deux athlètes par nation sont autorisés pour l’instant.

En 1973, à Grenoble, Linda A. Myers (USA) gagne dans des conditions épouvantables, le titre devant les russes Valentina Kovpan et Emma Gapchenko, la championne olympique Doreen Wilber est seulement 5ième, preuve que l’entrainement minimum, même avec le talent ne paye pas dans le gros temps. Les russes très solides résistent aux américaines et conservent leur titre de championnes du Monde. Les françaises sont 13ième avec Pierrette Dame, Michèle Lesage et Herald Frey.

En 1975, à Interlaken en suisse, Zebiniso Rustamova, la russe, gagne devant sa compatriote Valentina Kovpan et le premier podium d’une coréenne, Han Sun Hi, à se niveau annonce déjà une nouvelle ère. Linda A. Myers, la championne du monde en titre se rate et termine 5ième. Les russes font le triplé en trois participations, et les américaines ne peuvent pas résister aux coréennes qui se contentent pour l’instant de la médaille d’argent. La française Pierrette Dame réalise sa meilleure place 11ième, Lilianne Sarazin et Herrad Frey complète l’équipe de France qui finit 11ième.

En 1976, à Montreal aux JO, la solide américaine Luann Ryon inconnue jusqu'à ce jour devient championne Olympique, devant les deux russes Valentina Kovpan et Zebiniso Rustamova. La coréenne Sun Yong Jang, rate le podium de 2 points. La seule française sélectionnée Marie-Christine Ventrillon prend la 17ième place.

En 1977, à Canberra au pays des kangourous, Luann Ryon confirme sa domination devant la polonaise J. Wilejto et sa compatriote américaine Irena Daubenspeck. Les coréennes ne sont pas du voyage et laissent les américaines reprendre le flambeau devant les russes. Dominique Schraen termine 30ième et deviendra plus tard, entraineur des équipes de France à l’Insep. Toujours pas de score à 1300 points pour ces dames.

En 1979, à Berlin, le mano à mano de l’URSS et USA aux premières places des grands championnats va se terminer et changer de continent, la coréenne Kim Jin Ho devient championne du monde devant l’américaine Judi Adams et l’australienne Carole Mary Toy en l’absence des ruses qui ont boycotté le championnat à cause de la présence du Sud Africain Malcom Todt premier africain à avoir passé la barre des 1300 points. Les coréennes prennent les commandes avec l’or autour du cou, les américaines championnes du monde en titre finissent seulement à la 6ième place derrière les françaises. La française ou la marseillaise Marie-Jo Bazin (12ième) , Sophie Curtil (20ième) franco-suédoise et Denise Vegnaduzzo (34ième) réalise un très beau championnat. Denise Vegnaduzzo, qui un jour monta son V-bar trop bas sur sa poignée Hoyt sur le mauvais insert et qui améliora le record de France avec ce montage bizarre, sacré Denise.

En 1980, aux JO de Moscou, Ketevane (Keto) Losaberidze (URSS) prend l’or, avec à la seconde place Natalia Butuzova , le bronze revient à la finlandaise Päivi Meriluoto en voisine. La compétition fut difficile, avec une météo très capricieuse, le vent et pluie s’étant invité pendant ce tournoi Olympique. La moitié des nations fortes en tir à l’arc ayant interdit à leurs athlètes de participer à ces jeux, les résultats s’en trouvent discrédités, le match URSS/Corée attendra.

En 1981, en Italie à Punta Ala, Natalia Butuzova est enfin sacrée, la polonaise Alicja Ciskowska coiffe l’autralienne Marilyn Rumley d’un point pour la médaille d’argent. Les russes remportent le titre devant les coréennes qui perdent leur couronne de championne du Monde. La championne olympique de Moscou Ketevane Losaberidze prend seulement la sixième place. Les française Marie-Jo Bazin et Pascale Roman finissent dans l’ordre 26ième et 54ième. Pascale passe les 1200 points pour la première fois lors du premier Fita, mais ne tient pas ce niveau lors de la troisième et quatrième journée de championnat, ou le vent fut plus fort que les deux premiers jours.

En 1983, à Los Angeles, la coréenne Kim Jin Ho conserve son titre en passant pour la première fois, la barre mythique des 1300 points sur le second Fita, l’ayant raté de peu sur le premier (1299). Sa compatriote Jung Jea Bong monte sur la seconde marche du podium, la suédoise Liselotte Andersson s’invite sur la troisième. Les coréennes sans surprissent gagne l’or,les allemandes terminent 2ième très loin des coréennes, les américaines sauvent les meubles chez elles, en se partageant la médaille de bronze. Christine Cun et son sourire légendaire finit à une décevante place de 44ième, Marie-Jo Bazin 46ième et Laurent Simon, la fille de Jean Simon qui fut l’entraineur national de l’équipe de France Field, ferme la marche à la 57ième place. L’équipe de France féminine se classe seulement 12 ième, c’est une déception aux vues des scores qu’elles avaient réalisées auparavant, mais le niveau monte très fort chez les dames au début de cette décennie.

En 1984, aux JO de Los Angeles, l’Asie prend les commandes chez les dames, la coréenne Seo Hyang-Soon est championne du Monde avec le record olympique, la chinoise Lingjuan Li est seconde devant une future très grande championne, la coréenne Jin-Ho Kim. Aucune française n’avait été retenue pour cette olympiade. Les russes absentes en représailles, si ma mémoire est bonne de la précédente olympiade snobée par la moitié du monde, vont encore attendre pour en découdre avec les coréennes.

En 1985, à Séoul, les russes montrent qu’il ne faut pas encore les enterrer, et prennent les deux premières places avec Irina Soldatova, un nom prédestiné pour une guerrière, et l’énorme par le talent, Liudmila Arzhanikova, bloque la coréenne Ji- Ho Kim chez elle, d’une meilleure place. Les cosaques enfoncent le clou avec Zebiniso RUSTAMOVA en privant de l’or, aussi les coréenne par équipe. Les allemandes une fois de plus montent sur un podium mondial. Marie-jo Bazin à la douzième place réalise son meilleur résultat en grande compétition. Les françaises Christine Cun et Valérie Marest (Fabre) sont respectivement 21ième et 25ième, Anne Sophie Curtil est 44ième. Par équipe, elles sont 4ième en attendant mieux, en 1987 à Adelaïde en Australie, elles seront sur le podium mais avec une équipe remaniée, seule, Marie-Jo sera de la partie.

Ven 31-05-2013, 11:03

Si tu continues, n'oublies pas Kim Soo Nyung et ses 6 médailles olympiques (les 3 couleurs en individuel + 3 en or par équipe).
Avec 2 titres mondiaux individuels pour faire bonne mesure... Le moindre de ses exploits n'a pas été de revenir en 2000 après un arrêt de carrière et 2 enfants...
Elle a été nommée par la fédération Internationale meilleure archer féminine du 20ème siècle chez les femmes (c'est Darrel Pace chez les hommes).
Certains ( Cool

) ont a pu la voir en France en 2000 sur des séminaires Samick...

Sur un plan technique, certains observateurs affutés ont observé l'évolution de sa technique entre la période 1990 et 2000: sans doute l'un des piliers de la construction de la technique - et de la domination - des Coréennes... Idea

Ven 31-05-2013, 13:27

Et Annie Potiron elle valait bien six Trouillet ! Cool

bon ! alors, je m'en vais... Speak to the hand

Ven 31-05-2013, 14:02

Je n’irai pas plus loin, j’ai juste voulu rappeler quelques noms de champions et championnes sur la discipline sur laquelle j’ai été formé (1957 à 1985), pour ne pas dire formaté, le FITA 4D qui offre la médaille au marathonien et pas au sprinteur. C’est curieux, car je n’ai pas trouvé à faire le même parallèle chez les dames qu’avec Pace et McKinney chez les hommes. De 1987 à 2012 entre les JO et les CM, les coréens et coréennes ont laissé les miettes en perdant par si par là un titre, sur 20 rencontres soit 80 titres possibles en individuels et en équipes, ils et elles ont trusté 54 premières places, laissant 26 titres seulement au reste du monde ! Avec l’ancienne formule, ils et elles auraient pratiquement raflé la totalité des médailles d’or…

Cela ne laisse pas Des mas de coupes de champagne pour les français, seulement en 1992 avec Seb aux JO et aux CM en 1993 par l’équipe.

Allez, je lance les paris ? en 2013 soit 20 ans après Flute, Unbekand et Torrès, au moins les gamins en classique en OR ?

Ven 31-05-2013, 14:48

A l'époque du FITA 4D le tir à l'arc n'était pas encore le sport de la masse qu'il est devenu, mais un truc qui n'a pas changé: cocher les impact pour voir si le trou y est (carton plein).

En fait ces formules de duels c'est comme une course à handicap: on redonne de l'interêt à la compétition artificiellement.
Mais sportivement le vrai meilleur c'est le vainqueur des qualifications, pas celui qui a gagné sur un cordon face à un tableau plus ou moins aléatoire...
Kim Soo Nyung faisait des séries d'une dizaine de 10 entrecoupées d'une flèche ratée (un rouge) par-ci par là: je pense que de par ses résulats elle a participé à la réflexion sur les formules de duels: les décideurs ont vu que le TAA allait tangenter la perfection des scores et que tout celà allait se transformer en un jeux de "crackers"... Idea

Ven 31-05-2013, 15:14

Ven 31-05-2013, 15:33

Tu m'as logé, chapeau bas... Cool

Ven 31-05-2013, 19:09

Pour clore le sujet, je voulais ajouter cette confidence d’une championne après un tournoi en Italie :
« J’ai Rome en horreur » me confiait dans une interview, une P’ti ko réenne qui avait fait des masses de trous laids dans le neuf, « il faut faire des nids de poules dans le X pour gagner de l’or en championnat » sanglotait-elle !
Je pense que là, nous avons fait le tour de la question…

Ven 31-05-2013, 20:26

p'taing, une machine à faire des jeux de mots ! Wink

Lun 03-06-2013, 13:22

Mar 04-06-2013, 12:12

Bon là il n'y a plus rien à faire, tu as essayé tous les traitements, tous les thérapeutes, je crois que malheureusement nous ne pouvons plus rien pour toi Wink

ESPECE DE GRAND FOU VA !!

Ven 07-06-2013, 15:30

joli post ! bravo

tu n'as jamais pensé a publier ?
l'ensemble de tes posts sur la technique et le matos plus ce rappel sur les champions ?

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