WINNETOU niveau 4A l'ouest du Rhin Arme(s): classique
|
|
|
En cet été de 1964, Maciste luttait contre les hommes de pierre ( de Giacomo Gentilomo ), Hercule contre Moloch ( Giorgio Ferroni ) et un certain Bob Robertson (pseudo) sortait dans une petite salle de Florence un film auquel personne ne croyait : Pour une poignée de dollars.Ce fut un triomphe et l'apparition, à l'international, d'un nouveau genre cinématographique: Le western italien ( en fait, italo-espagnol ). Plus de 600 films ont été tournés dans les studios de Cinecitta, sous le soleil brûlant d'Alméria ou dans la neige des Abruzzes.Sergio Leone lui a donné ses lettres de noblesse en combinant, à la perfection, l'image et le son. D'un récit picaresque, le maître a ainsi obtenu un véritable western-opéra. Ces films sont incontournables mais d'autres, moins connus, méritent dêtre vus par les amateurs du genre :
Django de Sergio Corbucci est, à mon avis, LE film culte du western crépusculaire, violent, surréaliste. Franco Nero y incarne un pistolero meurtri qui revient au pays (un village désolé aux portes de l'enfer) pour régler ses comptes. La musique est excellente avec une remarquable chanson-titre de Roberto Pia. Le film est très violent : âmes sensibles de la gent féminine et enfants, s'abstenir. Mais l'humour au second degré nous rappelle que tout cela n'est pas gratuit. Pour info, ce film est programmé sur Arte, le dimanche 23 avril, à 20h40
Le Grand Silence, du même Corbucci est une autre livraison très noire, brutale, désespérante, amorale. Dans ce domaine, Corbucci excelle. On aime ou on déteste mais on n'est jamais indifférent. J-Louis Trintignant est méconnaissable sous les traits du pistolero muet et Kinski joue à la perfection le chasseur de primes psychopathe. L'histoire est, hélas, tirée d'un fait réel abominable qui s'est passé en Utah, en 1898. Le vrai héros de cette symphonie pour un massacre est un Mauser C96. Les enfants iront évidemment au lit... Programmé sur Arte, jeudi 20 avril,à 20h 40. Dans un registre moins brutal,
El Mercenario et Companeros (toujours de Corbucci...)sont deux très belles réussites du western "Zapata". Les deux scénarios se ressemblent et racontent les aventures trépidantes d'un mercenaire blanc ( F. Nero ) qui se met au service d'un révolutionnaire mexicain naïf ( Tony Musante/Tomas Milian ). El mercenario est filmé à la sauce Leone ( gros plans,duel,...) et je le trouve bien meilleur qu"Il était une fois la révolution" avec, en prime, une bande-son fabuleuse.
Colorado ( La resa dei conti ) de Sergio Sollima pourrait se résumer à cette réplique de Lee Van Cleef : "Vous vous êtes trompé sur mon compte, vous pensiez que j'étais un homme qui tire avant de réfléchir".Avec Sollima, en entre dans le western plus subtil, avec des retournements de situation, des interrogations : Qui est vraiment le salaud ?
Et le vent apporta la violence d'Antonio Margheriti ( E Dio disse a Caino/ Et Dieu dit à Caïn). Une fois n'est pas coutume, Kinski joue le rôle d'un justicier dans son droit. L'intérêt du film se trouve dans son atmosphère angoissante, voire fantomatique, proche du film d'épouvante.
La mort était au rendez-vous ( Da uomo a uomo ), de Giulio Petroni, est une excellente histoire de vengeance avec John Philip Law et Lee Van Cleef. Comme pour El Mercenario et plusieurs Leone, c'est Vincenzoni qui signe le scénario et Morricone la musiche. Chouette je vous dis !
Sabata de Frank Kramer est est film truculent bourré d'armes-gadgets et de dynamite. C'est une sorte de James Bond chez les vilains canards. On ne s'ennuie pas, ça pète, c'est rigolo et on savoure la magnifique musique de Marcello Giombini.
Les septs écossais du Texas ( 7 pistole per Mac Gregor ) de Franco Giraldi ne manquent pas de bonne humeur . Cela se regarde comme un agréable feuilleton qui laissait présager, cinq ans à l'avance, l'arrivée de
On l'appelle Trinita d' Enzo Barboni. Pour oublier l'univers désespérant de Django, son ex-chef de la photographie nous réalise un western parodique qui va définitivement bouleverser la tendance des productions all'italiana car le pistolero affamé et paresseux, flanqué du frangin Bambino-bastonnade, va faire un tabac. 1970/71, c'est un tournant dans le western italien, le début des parodies à toutes les sauces. Il y a eu quelques Sartana sympathiques et un étonnant Blindman, mais dans l'ensemble, la messe était dite. Mieux vallait alors se tourner vers d'autres réalisations : Le conformiste, Confession d'un commissaire de police au procureur de la république, Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon, L'affaire Mattei, Au nom du peuple italien,.... Du bon cinoche comme on aimerait en voir plus souvent.... aujourd'hui ! _________________ Celui qui croit qu'il peut se passer des autres se trompe, et celui qui croit que les autres ne peuvent pas se passer de lui se trompe encore
plus. |
|
Laurent Tiko Rédacteur Age: 60 Arme(s): classique
|
|
|
Vu la semaine dernière "Romanzo criminale": une équipe de malfrats à Rome durant les années 70 - en fait j'ai trouvé que le rythme et la violence rapellent aussi ces westerns qui déroulent sans discontinuer et qui traitent les personnages "par élimination"...
Le cinéma Italien vit toujours ! (attention: âmes sensibles s'abstenir... ç'est un patchwork de cocooning/violence pendant 2h30 !);
 _________________ En Angleterre, tout est permis, sauf ce qui est interdit. En Allemagne, tout est interdit, sauf ce qui est permis. En France, tout est permis, même ce qui est interdit. En U.R.S.S., tout est interdit, même ce qui est permis (Winston Churchill) |
|
Laurent Tiko Rédacteur Age: 60 Arme(s): classique
|
|
|
WINNETOU a écrit: | ...et la fin fait un peu trop "western". |
C'est pour çà que je l'ai glissé dans ton sujet Westerns Italiens !
Le fait qu'on ne connaisse pas les acteurs et qu'on aie du mal à identifier es héros fait qu'on cherche un peu ses repères: çà joue sur le suspense je trouve...  _________________ En Angleterre, tout est permis, sauf ce qui est interdit. En Allemagne, tout est interdit, sauf ce qui est permis. En France, tout est permis, même ce qui est interdit. En U.R.S.S., tout est interdit, même ce qui est permis (Winston Churchill) |
|