Maladie de la carte - Target panique ?

Ven 20-03-2015, 9:45

Et oui, la liste est longue de tireurs qui utilisent d’une façon ou d’une autre le pouce comme support pour passer la puissance de l’arc derrière :

Giancarlos Ferrari, deux médailles olympiques et un record du monde Fita
Darrell Pace, deux médailles d’or aux JO, et tous les records du monde sur chaque distance
Santé Spigarelli, Record du Monde Fita
Rick Mckinney, triple champions du monde, médaillé olympique et record du monde
Marnix Vervink, Champion d’europe
Vladimir Echeev, médaillé olympique et champion du monde, recordman du monde, premier homme à passer les 1350 points
Michele Frangilli, l’homme au plus de 100 médailles en championnat international, et record du Monde à 18m
Jay Barrs, champion olympique et champion du monde
Victor Ruban, champion olympique
Ellison Brady, numéro un mondial, champion du monde field, co-recordmann du monde en salle et médaillé olympique.

Et j’en oublie, alors pouce à la russe ou à l’américaine, c’est peut-être une façon de tirer très risible, voir préhistorique, mais les scores et les titres sont là !

Ven 20-03-2015, 12:34

C'était plutôt un boutade sur le haut niveau international Bérenger Razz

Cependant je comprend ce que tu décris.
J’en ai vu des Champions de France Benjamin/Minime qui ne savent plus tirer de flèches correctement quand ça arrive chez les Cadets/Juniors, là où la performance à réaliser est souvent plus importante mais surtout là où le titre à plus de reconnaissance (je ne dénigre pas les titres chez les moins de 15 ans).

Il faut faire travailler cette culture de la performance et c’est par l’effort que ça passe.

Ven 20-03-2015, 12:48

Ven 20-03-2015, 12:55

Ven 20-03-2015, 13:37

je dirais que cela dépend du moment de la mobilisation de l'attention.

si les deux choses a bosser ne se chevauchent pas dans le temps de la séquence de tir pourquoi pas. sa permets de gagner du temps.

par contre si il y as un aller retours de l'attention à faire pour vérifier que tout vas bien, là sa pose problème.

Ven 20-03-2015, 23:02

Bien bien, suite a l'entrainement de ce soir c'était la galère..

Pour ce qui et du bras d'arc - épaule - c'est du béton armé ca bouge pas !! Mais pour ce qui est de la traction c'est terrible, meme l'impression que c'est de pire en pire :/ Malgré ma volonté j'ai du revenir quelques fois, et en lacher avec le clicker..... sans compter les quelques flèche ou j'ai meme pas pu finir la traction par tétanie.
J'ai tenté la technique de stopper la visée en regardant le click pour enchainer sur une traction dorsale, toujours autant de galère avec le fichu clicker Sad

comme si j'avais peur de passer le clicker, ou comme si j'avais peur qu'il passe trop tot avec que je sois dans le jaune..

Pour ta technique E cap, sans arc sans rien j'arrive bien a caler ma main comme il le faut anatomiquement ca tombe pil poil bien, mais avec l'arc c'est compliqué ^^ faudra que jessaye avec un arc beaucoup moins puissant pour m'habituer, mais a mon avis c'est une bonne solution Very Happy

Bref quand meme assez deg Mad

Ven 20-03-2015, 23:11

Ven 20-03-2015, 23:55

paradoxalement je suis incapable de le faire (tirer sans clic) et pourtant je reste persuadé qu'être capable de le faire démontre une maîtrise certaine.

Sam 21-03-2015, 10:12

Je pense aussi qu’il faudrait être capable de tirer sans clicker, je me souviens de mes premières séances, avec un arc assez faible, quand les flèches commencent à grouper, une fois que les bases de la posture sont comprises. Un sentiment de facilité, de douceur et de maitrise. Puis petit à petit, on recule, pour tirer toujours plus loin, avec un arc toujours plus fort, et la précision augmente de jour en jour, et puis lors d’un entrainement, se produit une sensation désagréable, certaines flèches partent sans que la volonté du tireur soit engagée.

Les anciens s’en réjouissent, enfin un grain de sable pour stopper la progression de ce gamin qui commence à leur faire de l’ombre, avec leur 20, 30 ou 40 ans de pratiques et affuble le problème de nom de maladies honteuses. Vient alors l’envie de tout arrêter, mais un tireur moins égocentrique, apporte la solution, un petit bout de métal, en guise de pansement au bout de la flèche. Je revois encore cet après-midi au soleil, ou après avoir coupé quelques centimètres à mes flèches, le bruit de ce clicker, devait changer ma vie et me faire oublier à jamais mon idée d’abandon.

Curieusement, j’ai tout de suite compris son fonctionnement, en quelques flèches, la visée redevenant possible et les groupements encore meilleurs qu’avant. C’est bien simple, après plusieurs séances, à 50 mètres avec un arc en bois de 36 livres, un clicker autocollant, un repose-flèche Hoyt super-rest en nylon et une vague tige de métal en guise de central, j’ai approché d’un point le record d’Eric Libert sur cette distance. Ce résultat m’a permis d’obtenir mon premier Yamaha d’occasion. Cette petite histoire pour dire que je pense que ce dérèglement du cerveau avec un arc et une flèche devant une cible, est un avantage pour la suite pour obtenir un réflexe et une coordination à tirer avec un clicker. Curieusement, même si cela n’a pas de valeur statistique, les tireurs qui peuvent tirer sans aucun problème sans clicker, mettent plus de temps à assimiler cette technique particulière, du tir au starter.

Et puis cet outil magique permet de gravir encore et toujours des étapes, les scores improbables réalisés à l’entrainement, commence à être concrétisés en tournoi, les premières places des podiums pointes leur nez, le survêtement change de couleur, les responsabilités augmentent, puis un jour, ce nouvel ami se transforme en démon. Impossible de passer correctement cette toute petite lame de métal, les secondes du chronomètre dans un premier temps, permettent le dos au mur, de lâcher ses flèches à la limite, mais au bout du processus, parfois, il devient impossible d’armer son arc.

Et c’est là encore, qu’il faut se dire que le jeu n’est pas fini, que cette descente en enfer, est le signal d’un apprentissage, technique et psychologique qui n’a pas été parfaitement construit.

C’est le résultat bien souvent d’une technique trop fragile, qui oblige le tireur à surperformer alors que ses placements et ses enchainements, ne lui permettent pas d’avoir un tir tranquille. Et puis même sans faiblesse technique, qui, a eu un suivi adapté, pour résister petit à petit à la pression, qui peut venir de la famille, de l’entourage, des entraineurs, d’une fédération. Alors certains vous affublent d’être faible dans la tête, de ne pas tenir la pression. J’ai des exemples de tireurs que j’ai côtoyé et dont je tairais le nom par amitié, qui brillaient sur les plus hautes marches des podiums, et qui malgré les honneurs, finalement avaient beaucoup plus de problèmes dans leur tête, tant l’écart des scores qu’ils réalisaient à l’entrainement étaient éloigné de ceux qu’ils accomplissaient en tournois grâce à un talent naturel qu’ils n’arrivaient pas à concrétiser complètement en championnats.

Je critique le manque de soutiens dans la préparation mental, et je n’ai d’ailleurs aucune piste pour former mes tireurs, je reste seulement convaincu que l’entrainement régulier pour ne pas dire quotidien et qu’une technique sans faille et solide est le meilleur rempart pour toucher ses objectifs, qu’une attention bienveillante de l’entraineur au bienêtre de ses tireurs doit être une source d’équilibre, et qu’il ne doit pas substituer ses objectifs à celui des tireurs.

J’ai eu droit aux séances de Yoga, sophrologie et autres séances de relaxation, mais sans être désagréable au contraire, ne m’ont rien apportées au niveau de mon tir, je ne crois pas aux gurus du cerveau dans le sport, je pense que les champions d’exception à 99 % n’ont jamais eu besoin d’un soutien psychologique, que la vie est injuste, et que le talent ne s’achète pas.

Mais uniquement du talent ne suffit pas ou plus, tirer même 200 flèches par jour devient presque insuffisant, alors que tirer à l’arc n’est pas un métier, si ce volume de flèches reste un plaisir pour celui qui s’y adonne sans être une contrainte, voir comme une drogue, c’est parfait, mais comment motiver des tireurs à autant de sacrifices, pour simplement une hypothétique médaille ?

Si l’on déroule l’histoire à l’envers, au début, faible distance, faible puissance et grand plaisir à progresser, voilà une piste pour se sortir du dictat de ces 26 grains de métal (base Beiter en 0.25) !

Sam 21-03-2015, 10:21

tellement vrai et si joliment raconté.

Sam 28-03-2015, 11:10

[quote="Alsace"]Une fois de plus je vais faire appel a vous pour un diagnostique,

Pour placer le contexte je tire classique depuis fort longtemps, une bonne grosse quinzaine d'année. Et ces dernière année j'ai un mal fou a passer le clicker.

Je m'explique je fais la traction, j'arrive a la phase de placement sous le maxillaire et la..... plus rien... ou presque. En allant chercher plus ou moins fort dans le dur j'arrivais encore a passer le clicker de manière plus ou moins fantaisiste. Cependant ces derniers temps un nouveau symptome essaye de s'instaurer, flippant. Je m'explique, meme phase de tir que précédemment, placement sous le maxillaire, blocage, et la ... perte TOTALE de toute force me servant a tracter la corde de telle manière que je doive revenir plus ou moins en urgence. Bref retour au point de départ.
Cette sensation est comme une crampe généralisée - ou une tétanie totale des muscles. Et c'est dautant plus flippant que mon clicker passe relativement bien tant que je tire sur de la paille, donc sans objectif de visée. Dès que je mets un objectif de visée, quel qu'il soit - blason - bouchon - dessin - cible 2D mes soucis de clicker prennent une proportion énorme.

Bonjour à tous. Merci Alsace, tu m'évites d'écrire exactement la même chose.

Alors ce matin tir sans clicker. A 10 m sur paille je groupe bien, 3 flèches dans un diam de 3 cm, quand le tir est bon. La même façon de tirer, mais sur trispot, les 3 flèches éclatent et couvrent une zone, soit du jaune, soit du 7.

Il me semble que le problème vient du fait que mon geste d'armement n'aille pas toujours au bout et ceci sous l'influence de la visée.

Je vais m'astreindre à tirer un certain temps sans clicker et éviter de trop viser et peut-être de ne plus placer mon viseur dans le jaune et corriger au dernier moment.

Ce problème me pourrit la vie depuis au moins 2 ans. Par contre ce qui est acquit c'est l'armement avec les muscles du dos que j'actionne dès le début

Sam 28-03-2015, 17:14

Sam 28-03-2015, 18:25

Les défauts peut être visible de l’extérieur, sont avec le talent de ce tireur, devenus des qualités.

Il faut savoir que les méthodes d’entrainement, n’étaient les mêmes à l’époque, pas de Monsieur Lee sur le dos à longueur d’entrainement et de tournois.

Les résultats qu’ont réalisés Darrell Pace et Rick Mckinney à leur époque, étaient le fruit d’un travail quasi individuel, une recherche de la perfection seul dans leur jardin.

Sam 28-03-2015, 18:49

Merci pour la réponse,

Juste une précision, je ne considérais et ne considère pas cela comme un défaut.

Surtout quand ça fonctionne

Lun 30-03-2015, 14:21

Pas beaucoup d'évolution de ce coté entre 1977 et 2007... Wink

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