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E=cap Rédacteur Age: 61 Le même depuis 34 ans Arme(s): Classique
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Tout le monde, chacun à son niveau a eu et aura lors d’un tournoi une ou plusieurs flèches « plus » difficiles à tirer que les autres.
Souvent, il y a un déclencheur, le chronomètre qui avance trop vite, le feu orange qui passe, le vent, le bruit, un jolie score qui commence à se dessiner, un record en vue, un cut à passer, une très grosse volée que l’on vient de réaliser, 5 dix d’affilés et la sixième flèche qui ne veut pas partir et les raisons sont innombrables en fonction du niveau que l’on a et des rêves que l’on se créé. Les chiffres ronds sont aussi ridiculement des caps à passer qui occasionnent ces blocages.
Alors, il y aurait une solution pour en éviter certains, ne pas prendre la feuille de marque, ne pas regarder dans sa longue-vue, en gros faire l’autruche. Je ne suis pas vraiment heureux de faire un bon score, sans avoir vaincu mes peurs, la saveur du résultat n’est pas la même. Avoir eu une vraie trouille à un moment de la compétition et avoir réussi à la vaincre en restant dans sa zone est une plus grande victoire sur soi-même que le score en lui-même, mais chacun fait comme il veut.
J’ai le souvenir d’un tournoi organisé par la marque Bénédictine, avant que la loi n’interdise le soutient des marques d’alcool dans le sport, et jamais compensé par l’état… ou mon président de l’époque, m’avait caché la fin de l’épreuve afin que je ne rate pas les dernières flèches, je lui en ai voulu (je suis rancunier) et il m’a gâché mon plaisir, et j’ai pris cette méthode comme une insulte, cela voulait dire pour moi, qu’il ne me faisait pas confiance et que je ne pouvais pas assumer la pression.
Alors ces flèches (quelques) qui ne passent pas, alors que le début du tournoi s’est déroulé sans anicroche comment faut-il les gérer ?
Il y a la solution de reconstruire à zéro la séquence, mais parfois le manque de temps oblige à faire au mieux (moins mal). J’ai même découvert que lorsque c’est la tête qui mets tous les voyants dans le rouge, il vaut mieux trouver des solutions pour passer coute que coute ce maudit tube.
Que se passet ’il à ce moment ? La plupart du temps, c’est toujours la même chose, le clicker ne passe pas, la continuité c’est arrêtée et toute la puissance de l’arc est sur les doigts de corde. Le poignet du bras d’arc est crispé et souvent le coup de bras accompagne la décoche arrachée et latérale. Résultat en cible pour un droitier, flèche en bas à gauche.
La plus mauvaise méthode, c’est la contre visée et le non passage du clicker, avec un peu d’expertise et d’entrainement, on peut facilement rester dans sa zone minimum avec ce faux fuyant. Technique qui va bientôt s’installer comme un réflexe sur un nombre de plus en plus important de flèches pour au finale insidieusement aboutir à l’incapacité de viser, comme si le clicker n’existait pas… à bannir absolument !
Pour parler de tout cela, bien sûr j’ai validé sur le terrain la plupart des troubles que j’essaye de décrire.
Alors comment travailler ?
- Faire plus de condition physique ? C’est un début de solution, mais même monsieur muscle peut avoir peur et avoir ses propres phobies !
- Travailler sa technique de tir, tirer avec le dos ? Cela tombe sous le sens, mais normalement si l’on a la prétention de progresser et de devenir un champion ou presque, il n’y a pas d’autres moyens, mais même à un très haut niveau, un très grand champion m’a récemment raconté les dernières flèches de son nouveau record, pas triste… mais je ne le trahirais pas et après des tonnes de volées parfaites, la machine à calculer se mets en route et pour ce record, il faut quoi comme dernière volée (?), et la, même avec un physique parfaitement adapté à notre sport et une technique parfaite et bien mince ça bloque !
- Se construire un mental ? J’ai essayé un tas de trucs, mais rien ne fonctionne, comme je dis souvent, le tir à l’arc c’est seulement musculaire, tu armes avec tes muscles, tu cliques avec ceux du dos et tu maintiens avec tous les autres au moment où la flèche part.
Dès que la tête commence à se projeter sur un score, un résultat, c’est fini…
Il faut donc s’en tenir à l’essentiel, ne pas bouger devant et laisser faire derrière.
S’entrainer à ne pas réagir, même à l’entrainement (surtout) pour qu’au moins le principal soit préservé, l’axe. Il reste le problème des doigts sur la corde qui sont complètement crispés lorsque ces maudites flèches arrivent. Il faut bien se dire que c’est déjà trop tard, ce n’est pas la décoche qui va mal fonctionner, c’est la préparation de la flèche qui a été parasité. Sur une flèche parfaite ou presque, normalement la corde contourne avec une certaine pression les doigts de corde, comme cette pression est normale (habituelle) la flèche va ou le réglage du viseur a été prévu, on pourrait imaginer, un tireur qui ne laisse jamais partir souplement la corde, que celle-ci raccroche, mais toujours de la même façon et le réglage en conséquence, et bien la flèche ira toujours au même endroit sur la cible. C’est justement le piège dans lequel on tombe, lorsqu’il fait seulement quelques degrés aux volées d’échauffement et que les doigts ne se décontractent pas normalement, et bien dès que le geste revient, le réglage ne correspond plus. Donc, idéalement, la corde contourne des doigts souples et là c’est tout le contraire, la corde sera projeté différemment vers la gauche de plusieurs millimètres, en gros 1 mm au départ à 70 mètres c’est une douzaine de centimètres en cible (2 zones) alors 3 à 5 mm, le bout des doigts, c’est un bleu ou un noir à gauche.
J’ai donc construit une image « mental » mais c’est presque un gros mot, pour imiter le geste de tireurs qui m’ont marqué comme par exemple Dominique Baudrimont, qui avait une technique très minimaliste ou pratiquement rien ne bougeait, ça c’est pour l’avant, le bras d’arc, et pour la décoche, la technique Sébastien Flute, ou les doigts de corde tombent sur le bas du cou afin de ne pas dévier plus que nécessaire la corde. Le tout complété par une légère contre visée dans le 7 à 1 heure, car statistiquement mes flèches vont dans le 6-5 à 7 heures mais le cliquer lui doit passer, sinon il fallait contre viser au 4 à 9 heures mais c’est vraiment la plus mauvaise idée…
Pour les flèches moyennement préparées, j'ignore les quelques warnings qui commencent à s’allumer, c’est un bon truc, une flèche engagée doit être une flèche tirée, et vous, comment gérez vous le tableau de bord complètement dans le rouge ? |
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J.Tiberius niveau 4Age: 63 Arme(s): Classique
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Citation: | pour imiter le geste de tireurs qui m’ont marqué comme par exemple Dominique Baudrimont, qui avait une technique très minimaliste ou pratiquement rien ne bougeait, ça c’est pour l’avant, le bras d’arc, et pour la décoche, la technique Sébastien Flute, ou les doigts de corde tombent sur le bas du cou afin de ne pas dévier plus que nécessaire la corde. |
Parfois E=cap tu me fais peur et je me dis en te lisant que tu a du devenir un excellent archer "tout seul" sans l'aide d'un entraineur pour t'accompagner car ce que tu dis on l'apprend à tout archer qui a envie de faire de la compétition. _________________ Espace frontière de l'infini vers laquelle voyage... |
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E=cap Rédacteur Age: 61 Le même depuis 34 ans Arme(s): Classique
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J.Tiberius a écrit: | Parfois E=cap tu me fais peur et je me dis en te lisant que tu a du devenir un excellent archer "tout seul" sans l'aide d'un entraineur pour t'accompagner car ce que tu dis on l'apprend à tout archer qui a envie de faire de la compétition. |
Parfois, on fait de bonnes rencontres dans la vie, et parfois pas.
Alors, plutôt que d’avoir des désillusions et des trahisons, j’ai préféré partager, observer, rechercher, tester et je me passe d’entraineur.
Et puis, il y a le caractère, je suis plutôt autodidacte pour toutes les disciplines qui me passionnent et elles sont nombreuses, alors parfois je perds du temps, mais je retombe toujours sur les pattes, comme un chat…
Et puis plusieurs décennies de pratique donnent quand même quelques bases.
Dernière édition par E=cap le Ven 03-05-2013, 11:25; édité 1 fois |
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L'dino niveau 5Arme(s): classique
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E=cap a écrit: | Tout le monde, chacun à son niveau a eu et aura lors d’un tournoi une ou plusieurs flèches « plus » difficiles à tirer que les autres. |
pour moi elles arrivent souvent en fin de série.... petit mental... quand tout se passe bien c'est que la confiance est là, et pour qu'elle le soit il me faut avoir tiré un grand volume de flèches, ce qu'il m'est difficile de faire maintenant.
E=cap a écrit: | J’ai donc construit une image « mental » mais c’est presque un gros mot, pour imiter le geste de tireurs qui m’ont marqué comme par exemple Dominique Baudrimont, qui avait une technique très minimaliste ou pratiquement rien ne bougeait, ça c’est pour l’avant, le bras d’arc, |
Arf, Dominique.... oui rien ne bougeait devant... mais là tu parles pour les vieux, ceux qui l'ont connu. J'ai eu la chance de partager souvent les pas de tir avec lui dans le sud ouest. Il avait un lâcher de corde extrêmement souple également.
E=cap a écrit: | Pour les flèches moyennement préparées, j'ignore les quelques warnings qui commencent à s’allumer, c’est un bon truc, une flèche engagée doit être une flèche tirée, et vous, comment gérez vous le tableau de bord complètement dans le rouge ? |
J'ai ce défaut de toujours vouloir aller au bout de la flèche commencée, c'est souvent une erreur. Et je travaille un peu là dessus pour recommencer la flèche plus sereinement, ce qui fonctionne mieux au niveau du résultat. La pensée est la première destructrice de la séquence de tir. J'essaye de rester maître de mes émotions, mais je suis loin d'y parvenir réellement.
La satisfaction est grande quand j'y parviens. _________________ "Le sport n'est qu'un jeu"
Mes écrits n'engagent que moi. |
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simon,58 niveau 4Age: 27 Brienon La Sentinelle Arme(s): CL
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Je vais partir d'un exemple tout béte, le week end dernier premiére compétition extérieur de la saison je me fixe objectif 600 premiére série fin de la 5éme volées 250 tout rond. Je tire mes 4 premiére fléches ce sont des 8 je me dit "tu as pas le choix c'est du j'aune maintenant" la 5éme est donc un 9. Mais quand il faut tiré la 6éme elle ne passe pas je reviens tranquillement il me reste 40secondes et la je me retrouve bloqué pareil et pris par le chrono donc je la tir (l'arrache ?) cela fait un 8 tant bien que mal 299 c'est vraiment balot . C'est après en repensant a ce 8 que je me dit que je suis inccapable de me rappelé comment je l'ai tiré comme un manque de lucidité durant cette fléche.
Je me suis retrouvé à discuter de cela avec une archére de ma cible ayant un niveau national qui me dit quand je la sens pas je reviens (en effet sur 6 elle pouvait revenir sur 4 fléches) mais après elle m'avouait que quand elle avait seulement 20 secondes bah elle subissait certaine fléche
On a tous vue aussi ceux qui dans les derniére seconde combine le coup de bras d'arc avec une décoche particuliére certe c'est artistique mais c'est un dix ou neuf en cible ? |
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yoy niveau 5Age: 44 Arme(s): Classique
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Des flèches difficiles on a a tous eu,
Je m'appuie sur la confiance que j'ai dans ma technique et sa répétition.
Mes flèches difficiles surviennent lorsque je me met à compter même sans le vouloir, à l'approche d'un record ou d'un gros score, plus rarement en match.
En progressant j'ai eu plus de facilité à les gérer (plus de physique, et surtout l'habitude de faire du 10, à l'entrainement, surtout en salle, c'est devenu "normal" de faire un 10 en lâchant une flèche)
Quand les voyants sont au rouge, je fixe mon attention sur un ou deux points qui sont plus faibles dans ma technique afin d'être en confiance dessus, le reste je laisse faire.
Sur la préparation du tube, je veille à me relâcher, à verrouiller mon épaule et tirer derrière bien dans l'axe, en général je m'en sort à peu près correctement, mais avant de trouver des solutions simples à mettre en place dans des situations difficiles il faut pas mal d'expérience et bien se connaitre.
Quelqu'un a dit : "pour être simple, il faut beaucoup apprendre"...
A l'entrainement ce n'est pas simple de se mettre suffisamment de pression pour connaitre ces flèches, mais c'est faisable et c'est là qu'on arrive à analyser plus facilement pourquoi elle a été bonne ou mauvaise; en compet le feedback n'est pas le même, les choses sont plus difficiles à analyser car la compet doit continuer et il faut tirer "au présent", ressasser un tube n'est pas bon pour la suite.
J'ai connu beaucoup de tireurs ou d'entraineurs qui vont dire de "gérer" (tu jettes ton tube dans la cible comme tu peux) si elle est à peu près bonne c'est mieux qu'une brosse, certes, mais gérer c'est se défiler face à une situation difficile, perso je préfère attaquer surtout en match, ça m'aide a rester en confiance, être maitre de mon tir et ne pas le subir.
Je me sert également beaucoup d'autosuggestion, je me motive tout seul dans ma tête, ça aide à rester lucide en situations de stress. _________________ Les gagneurs imaginent ce qu'ils veulent voir arriver tandis que les perdants voient ce qui les effraie.
Il n'y a pas de surhomme, il n'y a que des hommes entrainés. (elle est de moi celle là) |
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seb42 niveau 6Age: 40 Arme(s): Classique
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Parfois, à l'entraînement, je me mets dans ce genre de situation à la dernière volée pour apprendre à gérer. "tiens, avec 57 sur la volée, ça fait x points". Souvent je tire bien les 5 premières flèches, dans le cas trois 10 et deux neufs. Plus qu'une 9 à faire et bim... 8.
La grosse erreur que j'ai longtemps commise en concours était de me rendre compte que j'avais pas trop mal tirer et qu'une dernière volée moyenne suffisait à atteindre l'objectif. C'était souvent une dernière volée mal tirée et qui ne rapportait même pas le peu de points nécessaires.
Quand la difficulté arrive, je pense qu'il faut toujours avoir l'exigence de faire le maximum à chaque flèche. _________________ Archery Bonnet Pro Staff
Dernière édition par seb42 le Ven 03-05-2013, 9:32; édité 1 fois |
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Thanis42 niveau 4Age: 58 Archers des remparts Arme(s): Barebow, longbow
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Pour bibi je sais que la montée du stress me pourri ma technique qui a pas besoin de ça alors qu'a mon avis quand on est a la rue il suffit de se recaler ds sa strategie de tir mais comme je suis loin d'être au top sur cet exercice j'ai essayé de quantifier chaque étape bien qu'a partir de la on s'éloigne d'un automatisme pour de rapprocher d'une acquisition .
position de la main ds le grip ou je dois voir mon pouce d'une certaine maniere , sentir l'appui dans la paume comme je sais que c'est bon ...etc.. puis je passe en revue le reste et a chaque fois il me faut un repère : je sens tel muscle , je vois le fantome de la corde comme ca ...
Tout ca en fait temoigne d'une non automatisation de la sequence et que pour certaines phases je suis encore en acquisition .
Pour vous autres qui êtes certainement des archers plus accompli que moi si vous avez deja automatisé votre séquence alors il ne reste qu'a travailler ce qu'il y a entre les deux oreilles . Pour ca a mon avis pour gagner en confiance prenez de temps en temps un longbow qui est de loin l'arc le plus difficille a maitriser physiquement et qui oblige a travailler son mental ; quand j'arrive a tirer deux trois volées bien groupées ds un jaune un sac une balle ... et bien la seance suivante j'attaque avec mon classique avec un moral bien gonflé . |
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J.Tiberius niveau 4Age: 63 Arme(s): Classique
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E=cap@Je comprends bien ta démarche car elle a été aussi la mienne dans un autre domaine que le tir à l'arc or aujourd'hui je m’aperçois que j'ai fais fausse route car il s'agissait pour moi de faire l'effort et de persévérer pour rencontrer la bonne personne ce que je n'ai pas fait.
Pour en revenir au tir à l'arc "la mauvaise flèche n’existe pas" ce qui existe en revanche c'est un relâchement de la technique dû le plus souvent à une préparation physique insuffisante mais peu d'archers ont le courage de l'admettre car peu sont ceux qui ont pleinement conscience qu'il s'agit d'un véritable sport très exigeant du point de vu de la préparation physique et mentale.
On peut tirer 10 ou 20 ans sans avoir compris le minimum des exigences de ce sport et le plus souvent c'est à cause de la multiplication des clubs sans véritable structure d'entrainement et sans moyens et je le vois ici sur le forum lorsque des nombreux collègues qui font valoir une expérience de plusieurs années dans le tir à l'arc posent des questions aussi bien techniques que théoriques auxquelles un club bien structuré avec un bon entraineur aurait déjà apporté des réponses bien claires et bien précises.
Le problème est évidemment très souvent financier car un club qui dispose de plusieurs entraineurs, d'un BE et de vrais moyens techniques pour accompagner la progression des archers ne peut proposer une licence à 75 ou 150€ mais plutôt autour de 275€ voir plus et peu d'entre nous seraient d'accord pour payer autant.
Je le vis au quotidien chez nous ou les moyens techniques humains et matériels sont abondants et ou tout est fait pour suivre et accompagner l'archer dans sa progression mais ou le prix de la licence approche les 300€. En discutant avec des familles j'ai bien vu qu'ils préfèrent aller à côté payer 100€ et tant pis si la progression ne suit pas ou si leur enfant faute d'accompagnement se lasse et arrête le tir à l'arc l'année suivante.
C'est la même chose pour les adultes qui après avoir tiré et fait quelques jaunes sur blason de 80 à 15 mètres s'arrêtent au bout de quelques mois lorsque le blason passe à 60 puis à 40 et que les flèches n'entrent plus dans le jaune aussi facilement et qu'ils comprennent qu'il faut tirer quelques milliers de flèches pour vraiment progresser. _________________ Espace frontière de l'infini vers laquelle voyage... |
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Laurent Tiko Rédacteur Age: 60 Arme(s): classique
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Je me rappelle un début de Field, dans un peloton de 4 donc. L'un d'entre nous - poulie - a été l'un des meilleurs tireurs mondiaux de la discipline. Au bout d'une poignée de volées, l'un des gars dans le peloton est devant au score. Je lui dis: "tu peux le battre aujoud'hui ! Réponse, non il gagnera, c'est le mental". Notre ami savait qu'il allait craquer à un moment.
En fait je pense qu'on arrive avec un capital confiance dès le début d'un concours, qui est plus ou moins étoffé. Ca ne se passe pas forcément sur le pas de tir d'ailleurs... Il y a une petite 20aine d'années, séminaire de tir à l'arc à la Sorbonne à Paris (la FFTA gonflée à bloc !): recherche de parallèles entre la visualisation mentale au ski et le TAA, et présence de Seb Flutez, champion olympique en titre; il passe dans les rangs... un sentiment de force absolue, comme une aura autour de lui ! Très impressionant.
Dernière anecquedote; entraineur d'origine soviétique qui vient à un concours en salle du dimanche: très impressionnée par l'attitude de chiens battus de la majorité des tireurs qui vont au pas de tir ! "Ils ont déjà perdu avant de tirer".
La confiance se bati certainement à l'entrainement, dans la prépartation de son matériel (trop c'est de l'angoisse...), dans sa vie quotidienne... Pas par hasard si certains vétérans tirent aussi bien !
En tout cas moi je n'ai pas la recette... Et l'entourage des pas de tir se charge de te remettre dans ta case à la première occasion.
Le grand écart entre l'obligation de modestie judéo-chrétienne et la combativité ? Le héro doit rester rare...  _________________ En Angleterre, tout est permis, sauf ce qui est interdit. En Allemagne, tout est interdit, sauf ce qui est permis. En France, tout est permis, même ce qui est interdit. En U.R.S.S., tout est interdit, même ce qui est permis (Winston Churchill) |
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zozoma80 niveau 3le touquet Arme(s): bare bow
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Tout ce que vous dites ici me parle, même si je tire en barebow, donc pas de saison fédéral-FITA.
Retour sur la saison salle 2013, qui a été ma première saison complète. Les flèches difficiles, en fait ce sont les volées qui suivent les bonnes volées, le mental... après un 30 faire un 16... Et puis une première série au dessus de 250, espérant passer la barre des 500 et c'est la cata à la deuxième série...
Le pire a été le criterium national, tirer en tremblant, pas cool, j'ai plombé mes scores, alors que lors de l'échauffement je faisait un 30...
Et puis se retrouver en duel face à la tête de liste, je suis partie perdante, je n'ai même pas essayé de faire mieux tant il me semblait logique de perdre (0/6)
Pour la prochaine saison salle, je pense ajouter sophrologie ou yoga.
Que faites-vous comme préparation psychologique à la compétition? |
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taz.39 niveau 5Age: 59 C.G.C (Club des Gauchers Contrariants)
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Pourquoi certaines flèches sont difficiles ?
Ce que j'en perçois à mon modeste niveau :
Soit c'est un problème physique (bien fait, vous n'aviez qu'à ne pas jouer à la course à la puissance ou plus vous entrainer ... ) qui ne vous permet plus de faire passer votre technique (l'allonge se réduit par un placement dégradé du bras d'arc ou le dos n'est plus assez puissant pour rester sur une certaine fluidité)
Soit, et AMHA c'est le plus fréquent chez vous les bons tireurs, "l'attention" de l'instant n'est pas là où elle est d'habitude ... la concentration se dégrade et un élément technique fondamental n'est du coup plus mis en place en amont.
Cet oubli passe alors inaperçu lors du début du geste et les conséquences se mettent à jour notamment lors du passage du cliker où lorsqu'en visée, ce qui devrait être sable ne l'est plus.
D'où vient cet "aveuglement", ce manque d'attention sur cet oubli ou ce défaut technique qui d'habitude vous saute aux yeux. votre attention a été bouffée par un élément externe : l'enjeu.
La plupart d'entre nous a été déjà maintes fois confronté à ce problème, mais malgré tout l'histoire se répète ....
L'expérience (nom que l'on donne à ces échecs passés) devrait nous permettre de résoudre le problème, mais ce n'est pas le cas...
Pourquoi ?? par ce que l'analyse du problème est fausse...
fausse mais plus confortable, la plupart du temps l'archer se ment à lui même en évoquant un pb technique ou extérieur.
Pourquoi presque inéluctablement ces fautes de concentration, ces pailles apparaissent ? parce que l'on est pas préparé psychologiquement à se dépasser.
On peut parfois le faire par surprise ou par fighting spirit, mais plus rarement de façon calme et posée.
Il faudrait que je recherche, mais j'étais tombé sur un très bon article sur la préparation mentales de sportif pour les JO (peut être en anglais par contre ...)
il en ressortait notamment que "mental" chez les 3/4 des médaillés olympique n'est pas inné, mais s'est construit avec un entrainement spécifique.
La "mauvaise flèche" apparait quand on à peur de gagner (par ce que l'on ne s'y est pas préparé) ou de perdre ( tout comme les sports de trajectoire (ski, VTT, circuit), c'est quand on regarde l'obstacle plutôt que la trajectoire que l'on va se planter dedans).
Tant que l'on est "à l'attaque" et que l'on considère que ce qui est "normal", c'est de réussir, tout va bien !
c'est quand on commence à considérer ce que l'on pourrait manquer si on ne restait pas à son niveau (c'est à dire de visualiser l'échec possible (comme l'arbre au bord de la piste)) que l'on est déjà en train de rater son objectif.
Beaucoup de bons tireurs semblent se réfugier dans un entrainement technique, physique voir de compensation car c'est psychologiquement beaucoup plus confortable que de faire face à ses limites psychologiques et à essayer de les repousser.
Pourquoi, au moment de gagner ou de battre un record, beaucoup perdent leurs moyens ? cet article explique que bien souvent c'est parce que l'on est pas prêt à se voir comme un "vainqueur", parce que ce n'est pas quelque chose que, à force de préparation, on finit de le considérer comme "normal".
En quelque sorte faire face à ce manque de repères dans cette situation inhabituelle déstabilise et désorganise la concentration.
Deux solutions :
Soit La stratégie de la surprise (ne marche qu'une fois) ou de l'autruche : ne pas suivre le score pour ne pas être conscient de l'enjeu et se laisser surprendre par la victoire. (en fait la plus part du temps, on est pas dupe ... on se cache la réalité, mais la pression est bien là ...)
soit on se prépare en amont à se voir en vainqueur pour considérer la réussite comme normale.
Un entraineur de cyclisme a proposé à une de ses athlètes d'écrire tous les matins avant l’entrainement pendant plus d'un an une phrase du genre: "je me sens bien, je suis Championne Olympique."
Et pour elle, ça été un moyen surement parmi d'autres de réaliser son rêve ....
J'ai eu l'occasion de faire tester ce training mental sur un championnat du monde handisport (d'une discipline fort éloignée du TAA).
Hasard ou pas, un podium fut au bout, non pas par ce que les performances furent exceptionnelles, mais simplement sur la constance des résultats par rapport au niveau à l'entrainement, contrairement à beaucoup d'autres concurrentes.. |
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J.Tiberius niveau 4Age: 63 Arme(s): Classique
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Entièrement d'accord excepté que la course à la puissance tu ne pourra pas l'empêcher c'est une question de "virilité" et tout le monde trouvera la bonne excuse pour justifier les raisons qui font qu'il cherche toujours plus de puissance.  _________________ Espace frontière de l'infini vers laquelle voyage... |
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