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Dompail niveau 3
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Bonjour, dans la série « faites parler les vieux », j’aimerais bien savoir ce que les « anciens », ceux qui pratiquent depuis 10 ans, 20 ans ou plus peuvent nous dire quant à leur progression
Autrement dit, pratiquant depuis des lustres, avez-vous toujours l’impression de progresser, de vous améliorer, ou bien de stagner, voire de régresser ?
Je garde le souvenir d'une compétition à laquelle j’avais participé avec un ami avant de me mettre au KSL. Il s’agissait d’un fédéral à 50 m avec beaucoup, beaucoup de vent et c’était la première fois que nous étions confrontés à ce type de conditions. Résultat catastrophique et grand désarroi de notre part mais un archer avec qui nous partagions la ligne de tir nous a gentiment remonté le moral à la fin nous expliquant justement « que nous avions de la chance d’avoir encore de belles années de progression devant nous et que ce n’était malheureusement plus son cas ».
En ayant commencé bien tard, il y a 5 ans, mais en m’entrainant beaucoup, j’ai la chance d’être en progression… mais en ayant tout de même l’impression « que le temps m’est compté ».
J’ai 62 ans, suis plutôt en forme (sans les formes ), aimerais bien tirer plus fort que mes actuelles 40# pour gagner du trait mais suis déjà bien conscient du coté diésel (et vraiment pas turbo) de mes débuts d’entrainements pourtant toujours précédés d’un bon échauffement. 10 ou 12 premières flèches où ça tire, grince et résiste, avant de retrouver un peu de souplesse et d’assurance dans les alignements (et articulations) mais avec cette chance de toujours trouver les « détails à travailler » (une palanquée de détails ) et donc de toujours progresser. Certainement pas en gagnant 10 points tous les mois dans mes séries comptées (dommage !) mais en réduisant progressivement les écarts importants entre les bons jours et les mauvais jours, en améliorant la moyenne (et de temps à autres mais bien plus rarement, mes « records »).
Bref, 10 ans, 20 ans, 30 ans après avoir commencé, vous progressez toujours ?
PS : Ayez tout de même une pensée émue pour ce pauvre Brady Ellison avec ses 702/720 en qualification à 70m en 2019… Que lui reste-t-il à espérer  |
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JMG niveau 6Age: 57 Arme(s): un arc, quel qu'il soit
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la cinquantaine passée, début après la vingtaine,
oui je progresse encore, mais surtout je touche à tous les arcs et à toutes les disciplines...
par contre, coté puissance 36lbs à mon allonge pas plus...(sauf pour les arcs à mécanismes, là je vais à 45) _________________ espace, frontière de l'infini ! |
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RNONE Age: 64 Forges-Les-Bains Arme(s): Vieillard Classique
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Ne pas confondre "progression" et "résultats". Oui, on progresse toujours, mais cela passe forcément par des phases de creux, d'interrogations, de remises en cause et de nécessaires modifications techniques qui impactent (heureusement temporairement) négativement les résultats.
Ceux qui tirent le meilleur parti de ces inévitables périodes sont ceux qui serrent les dents, s'accrochent et continuent.
Maintenant, soyons clairs, il y a 3 choses qui font la progression: le volume, le volume et le volume. _________________ "90 % de mental et le reste c'est dans la tête" |
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Laurent Tiko Rédacteur Age: 60 Arme(s): classique
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Je pense qu'on peut tirer la même puissance à 50-60 ans qu'à 20-30, la limite réelle est plus dans les articulations que dans les muscles... Par contre la musculature exige 3x plus d'exercice à 50 ans qu'à 20 ans ! Ce qui fait que beaucoup de vétérans lâchent le "morceau". Donc garder une puissance respectable peut être vu comme une incitation à garder la forme - au moins aussi important que le TAA !
Perso quand je fais 20-30 km de machine à ramer par semaine - et que pendant les vacances j'essaie de nager, je tire mes 45# sans difficultés. Pour les résultats c'est stable on dira !
Mais bien veiller à trouver sa limite articulaire, et attention aux blessures chroniques (tendinites etc...)
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec RNONE: le volume ca sous entend qu'on est dans l'automatisation... Il faut parfois faire un petit bilan de là où on en est, pourquoi, se filmer et/ou demander... Peut-être profiter de cette période si "particulière" pour bouquiner, essayer... Dans l'ouvrage de Kisik Lee - dont tu parles - il explique comment travailler sur ses alignements pour gagner 10% de puissance...
Pour la limite d'age, j'ai vu des archer plutôt compétitifs dans les 70+, donc il nous reste du temps...
Pour ce qui est de Brady, il n'a jamais été Champion Olympique... A mon avis il en rêve 24/24-7/7 ! _________________ En Angleterre, tout est permis, sauf ce qui est interdit. En Allemagne, tout est interdit, sauf ce qui est permis. En France, tout est permis, même ce qui est interdit. En U.R.S.S., tout est interdit, même ce qui est permis (Winston Churchill) |
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COACHBEAR Rédacteur Age: 70 Brienon La Sentinelle Arme(s): cl ou ap ou arc chasse
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Voilà un sujet qui peut intéresser du monde...en règle générale, la progression est liée au mental et à l'usure du temps passé sur les pas de tir ! en fait on doit avoir faim de cible!!
Les capacités physiques diminuent certes mais celles de la concentration sont bien plus dépendantes du facteur psychologique.
Un archer ayant vécu à un certain niveau pendant bien des années peut faire montre d'une baisse de régime due à un changement d'objectif ! le tir devient un plaisir et simplement ça en retrouvant l'ambiance des pas de tir et les copains.
En pleine activité, je tirais 15 à 20 h/ semaine en dehors des compets pour me situer au niveau national fita.
Ma femme tirait dans les meilleures en Cl et a repris il y a 2 saisons avec bien du mal ...ses dernières saisons à 49 ans, elle tirait en salle au-dessus de 565 de moyenne, en fita au-dessus 1250 puis là, du mal à faire 500 en salle...
comment analyser cette chute? techniquement ça peut aller, physiquement c'est plus dur, ne serait-ce que mettre en place la flèche sur l'arc (perte de vision)...perte d'équilibre aussi...puis mentalement, ce n'est plus la même tournure d'esprit surtout! Bien moins envie de tirer en entraînement, tirer juste pour l'entretien et encore bien d'autres paramètres psychologiques moins faciles à définir...le sait elle elle-même ?
La puissance tirée n'est pas un facteur prédominant dans son cas..il nous faut juste trouver le bon équilibre entre maîtrise de l'arc/ niveau d'entraînement/ volonté d'entraînement et performer .
Pour un homme je dirais quand même qu'une puissance de 40 livres suffit maintenant largement (dans le cas de l'auteur du sujet) avec la technologie actuelle pour aller chercher des gros scores, voire bien moins le rapport puissance allonge jouant un rôle important dans ce cas pour le 70 m.
Je dois aller bosser, nous pourrons en rediscuter lus tard!  |
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Dompail niveau 3
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JMG a écrit: | oui je progresse encore, mais surtout je touche à tous les arcs et à toutes les disciplines...  |
Je suis bien loin "d'avoir fait le tour" du classique mais je trouve cette approche intéressante. Le compound ne m'attire pas mais, à l'extrême inverse, à la première grosse lassitude du CL (j'ai le temps !), le longbow me tenterait bien
RHONE a écrit: | Ne pas confondre "progression" et "résultats". Oui, on progresse toujours, mais cela passe forcément par des phases de creux, d'interrogations, de remises en cause et de nécessaires modifications techniques qui impactent (heureusement temporairement) négativement les résultats.
Ceux qui tirent le meilleur parti de ces inévitables périodes sont ceux qui serrent les dents, s'accrochent et continuent.
Maintenant, soyons clairs, il y a 3 choses qui font la progression: le volume, le volume et le volume. |
Tu prêches un convaincu
La décision de passer au KSL il y a deux ans, tout seul qui plus est, m'a permis de tester les phases "pain noir"
Quant au volume, tout à fait d'accord également mais à condition d'avoir quelque chose à travailler. A défaut, on peut tirer des milliers de flèches en reproduisant les mêmes erreurs (ou en les corrigeant mal, au détriment d'autres "détails").
De ce point de vue, le KSL est intéressant dans la mesure ou tout, vraiment tout, est expliqué et finement détaillé... Maintenant, le passage des explications détaillées à la pratique n'est pas nécessairement un long fleuve tranquille
Alors effectivement la condition impérative est de tirer très régulièrement, tous les jours idéalement.
Laurent Tiko a écrit: | Je pense qu'on peut tirer la même puissance à 50-60 ans qu'à 20-30, la limite réelle est plus dans les articulations que dans les muscles... Par contre la musculature exige 3x plus d'exercice à 50 ans qu'à 20 ans ! Ce qui fait que beaucoup de vétérans lâchent le "morceau". Donc garder une puissance respectable peut être vu comme une incitation à garder la forme - au moins aussi important que le TAA ! |
Effectivement, j'ai un peu plus de 3 X 20 ans et dispose du fait de ma retraite de 3 X plus de temps pour tirer mais je constate que seulement quelques jours sans entrainement se soldent par des débuts de séance éprouvantes
Je vais d'ailleurs pouvoir le (re)vérifier après plusieurs jours d'interruption du fait d'une météo exécrable (bon sang, j'ai une nouvelle poignée et ne peux même pas l'essayer et encore moins faire les réglages nécessaires avec la pluie et de permanente rafales à 70 km/h sur la côte ).
Laurent Tiko a écrit: | ... Dans l'ouvrage de Kisik Lee - dont tu parles - il explique comment travailler sur ses alignements pour gagner 10% de puissance... |
Oui, c'est vrai, une fois la séquence de tir à peu près maitrisée (en particulier la phase "barrel of the gun"), le rythme trouvé, un peu comme pour un pas de danse, on ressent bien moins de pression musculaire. N'en demeure pas moins qu'avant d'en arriver là, l'acquisition du geste nécessite des mois de tirs pratiquement au ralenti... D'où le fait de descendre en puissance. Mais le retour à la puissance initiale est à nouveau une soupe à la grimace. Il m'aura finalement fallu des mois pour apprivoiser mes modestes 40# et encore bien plus pour seulement commencer à récolter les premiers fruits (pas toujours mûrs) de cette méthode de tir
Laurent Tiko a écrit: | Pour la limite d'age, j'ai vu des archer plutôt compétitifs dans les 70+, donc il nous reste du temps...  |
Merci de conclure sur cette note d'espoir  |
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COACHBEAR Rédacteur Age: 70 Brienon La Sentinelle Arme(s): cl ou ap ou arc chasse
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LA définition de progression est déjà définie par le vécu d'un archer. A 5 ans de tir , je dirais qu'il y a de la marge...encore un jeune archer. L'adage dit qu'il faut entre 5 et 10 ans pour devenir performant sans tenir comte de l'âge physique du tireur. A noter que les acquisitions sont moins simples en prenant de la bouteille, par contre pour un athlète ayant un niveau de compétence élevé , les bases restent solides.
Que dire d'une méthode d'apprentissage et entraînement. Je pense connaître, dans les grandes lignes, une grande partie des diverses méthodes utilisées à l'est comme à l'ouest...je m'en suis servi au cours des 4 dernières décennies afin de construire ce qui fait de moi un entraîneur.
Toute méthode est bonne, si bien appliquée, mais pas unique et pas forcément la plus performante suivant les cas.
Je me sers alternativement des qualités de chaque archer dont je m'occupe pour en tirer le meilleur parti.
Dans le cas de l'apprentissage, en France, nous travaillons suivant la méthode définie par la FFTA qui est un très bon socle permettant d'uniformiser de façon cohérente et rationnelle l'apprentissage des fondamentaux.
Rappelons le, les fondamentaux sont indispensables à tous types de pratique. Je regrette cependant qu'une partie de l' enseignement ne soit pas dirigée vers la pratique sans viseur (bb ou instinctive), c'est un gros manque dans le répertoire d'un entraîneur diplômé polyvalent évoluant dans une structure de base !  |
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E=cap Rédacteur Age: 61 Le même depuis 34 ans Arme(s): Classique
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La progression n’est que le résultat du temps et de la motivation que l’on porte à sa discipline,
il faut de la patience et de la passion…
Et en fonction de l’âge et donc de la catégorie, le niveau de performance n’est pas le même !
On n’a jamais vu de tireur à l’arc (classique), en tous les cas depuis quelques dizaines d’années battre un record du monde sénior, passé 60 ans !
- La condition physique est très importante, mais l’on peut adapter son matériel
- La recherche du meilleur matériel possible adapté à sa technique est aussi un levier pour progresser, je l’ai démontré à l’orée de mes 50 ans, ayant réalisé mes plus hauts scores en travaillant sur les branches et les flèches (accord spine/puissance).
- Au niveau de la technique, il vaut mieux avoir une routine qui est facilement reproductible, plutôt que de chercher à ressembler aux meilleurs tireurs actuels. Ils n’ont pas le même parcours, qu’un tireur en club en France. Pas les mêmes moyens, pas le même encadrement, pour des raisons évidentes et économiques, on ne va pas mettre 8 heures par jour le meilleur entraineur derrière un vétéran… même si cette notion n’existe plus avec les catégories d’âge ridicules que l’on a ici, même pas en phase avec celles de la WAF… J’ai cherché à copier comme beaucoup, et je m’en suis mordu les doigts. Ma technique est maintenant plus académique, mais la régularité d’exécution n’est pas au rendez-vous !
Je pourrais écrire 50 pages sur ce sujet, mais inutile d’en dire plus.
La seule constatation, c’est qu’un ancien HN, qui prend sa vie en main, le tir à l’arc n’est pas un métier, ne revient rarement ou jamais à son meilleur niveau, une fois qu’il n’est plus dans une structure du type boite à champion. La vie est une courbe de Gauss…
Mais ce post n'est pas pessimiste juste réaliste, l’envie et le bonheur de me brûler les doigts reste intacte !!! _________________ We never surrender! en hommage aux victimes du 13/11/2015 à Paris et sa banlieue |
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Dompail niveau 3
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COACHBEAR a écrit: | … Je pense connaître, dans les grandes lignes, une grande partie des diverses méthodes utilisées à l'est comme à l'ouest...je m'en suis servi au cours des 4 dernières décennies afin de construire ce qui fait de moi un entraîneur.
Toute méthode est bonne, si bien appliquée, mais pas unique et pas forcément la plus performante suivant les cas.
Je me sers alternativement des qualités de chaque archer dont je m'occupe pour en tirer le meilleur parti. |
Tu remues le couteau dans la plaie en mettant en avant ce qui m’a le plus manqué et me manque encore le plus aujourd'hui, à savoir UN entraineur !
Comme déjà précisé lors de ma présentation, nous nous sommes retrouvés après ma première inscription à 15 adultes débutants derrière la ligne de tir (et les seules branches restantes à ma taille étaient des 26#). Un seul cours par semaine jusqu’à fin décembre puis pratiquement plus rien jusqu’en fin de saison du fait d’un accroissement de l’activité professionnelle de notre formateur. Juste le temps d’acquérir les bases et surtout plein de gros défauts de posture, faute de regard extérieur et de suivi. La deuxième saison, dans le but de sauver le club, le seul entraineur restant (qui tire poulies) s’est occupé durant le même cours, une fois par semaine, des débutants poulies, des handisport, des débutants première année et deuxième année et, bien sûr, aucune possibilité, aucun créneau permettant de s’entrainer seul en dehors de ces deux petites heures en gymnase par semaine (dans le meilleur des cas !). Mais j’ai quand même pu passer ma flèche jaune à la fin de cette deuxième saison, le sésame permettant d’accéder librement au pas de tir extérieur (maximum 50m) et donc de pouvoir m’entrainer librement… Mais m’entrainer à quoi ?!!!
Dans le même temps, une B.E. donnait un cours de deux heures tous les 15 jours mais un cours destiné aux compétiteurs. C’est-à-dire qu’en tirant comme un manche, il fallait donc devenir « compétiteur » pour commencer à apprendre à tirer, à défaut on restait « tireur de loisirs ». C’est donc en tant que « tireur de loisirs » que j’ai décidé de commencer à apprendre à tirer à l’arc et en tirant bien plus de flèches par semaine que « les compétiteurs ». Me manquait juste une méthode, faute d’entraineur !
De ce point de vue, l’enseignement fédéral étant plutôt avare d’informations pour qui dépasse le niveau grand débutant, j’ai découvert le KSL et surtout la palanquée d’écrits, de photos et de vidéos qui l’étayent. Mes entraineurs virtuels sont donc devenus Kisik Lee, Jake Kaminski et Brady Ellison
OK, rien que du beau linge mais un peu léger du coté « regard extérieur » et conseils personnalisés afférents
J’ai donc fait l’inverse de la méthode dite positive, c’est-à-dire que j’ai prioritairement appris à analyser mes défauts pour justement apprendre à les corriger (ou tenter de). Beaucoup de latéral à gauche = telle cause (changeante !) à travailler, à droite idem, etc, etc. Au point de me contraindre à ne pratiquement plus toucher au latéral de l’œilleton sauf en cas de grand vent. Pas loin de deux ans comme ça, cinq ou sept entrainements par semaine, seul à 95% du temps et avec des premiers résultats probants qui ce sont fait beaucoup attendre.
Ajoutons à cela « un retour vers le monde » différé cette saison du fait du Covid, de ma prise officielle de retraite et de mon déménagement définitif (mais qui me permet de tirer à volonté durant tous les beaux jours à 70m).
Une rude école pour la motivation
Désolé pour cette longue digression… tout ça pour en venir au fait que pour conserver sa motivation, je pense qu’il faut impérativement se référer à une méthode (à défaut d’un entraineur qui en soit dépositaire), une méthode dont on pense qu’elle est et continuera d’être un facteur de progression.
E=cap a écrit: | La progression n’est que le résultat du temps et de la motivation que l’on porte à sa discipline,
il faut de la patience et de la passion…
… Mais ce post n'est pas pessimiste juste réaliste, l’envie et le bonheur de me brûler les doigts reste intacte !!! |
Merci pour cette belle synthèse  |
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COACHBEAR Rédacteur Age: 70 Brienon La Sentinelle Arme(s): cl ou ap ou arc chasse
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un entraîneur, c'est ce qui a manqué le plus à bien des archers malgré certaines expériences très délétères hein E=Cap ? ( ce qui ne fait pas de tous les entraîneurs, des mauvais ...
Moi le premier, je ne me serais pas retrouvé avec un arc Yamaha branches de 43 lbs en 68 p après 3 mois de tir à mon allonge environ 54 lbs tirées en classique...ce qui a engendré dans les 2 premières saison un déficit moteur et sensitif des 2 bras par compressions nerveuses du médian et cubital !!! une cata jamais passée, toujours très présent . C'est en grande partie la raison qui fait prendre cette direction d'entraîneur.... métier dans lequel je me suis bien retrouvé et m'a laissé sur le terrain de ma passion!  |
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Dompail niveau 3
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Tiens, toujours à propos de la progression, un aspect « fort injuste » du tir à l’arc, à savoir les réglages
Coté statique, pas de souci, juste un peu d’attention et d’application mais les choses se gâtent rapidement avec les réglages dynamiques qui pourraient se résumer à « mieux tu tires, mieux tu pourras régler ton arc ».
Il y a quelques années, lors de l’acquisition de mes premiers tubes en même temps que mon premier arc, j’avais passé des heures et des heures entre 10 et 30 mètres à tirer des empennées et des non-empennées avec en permanence des doutes sur les résultats en cible : « c’est trop à gauche ou à droite parce que j’ai mal tiré ou parce que le BB est trop ou pas assez dur ou bien trop rentré ou pas assez sorti ou bien trop haut ou trop bas du fait de mon détalonnage, peu groupé du fait d’un mauvais band, etc, etc...» !
Et bien, quelques années plus tard, aujourd’hui, la première étape entre 18 m et 30 m est franchie en moins de deux mais… mais je passe autant de temps (bien plus, en fait !) à 70 m avec exactement les mêmes interrogations et inquiétudes qu’il y a cinq ans
Je tire dans un champ à à deux pas de la mer, il y a du vent (voire beaucoup de vent) deux jours sur trois, j’ai changé récemment de poignée (et surtout de grip !) et j’ai probablement encore plus besoin qu’avant de m’assurer que mon arc est bien réglé. Autrement dit, être un peu plus sûr que les jours où j’arrose copieusement le blason sont intégralement de mon fait, voire un peu du vent, mais pas d’un bête problème de pression de BB ou de tension de corde.
Bref, avec certes 50 m de vol supplémentaires, c’est une sorte de retour à la case départ
Et puis, je me suis souvenu que quelqu’un a écrit sur ce forum « que ton arc est réglé quand tu en as marre de le régler », finalement, ce doit être ça la progression  |
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Dompail niveau 3
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Parlant de progression, je viens de découvrir (avec pas mal de retard) que la FFTA a ouvert depuis 2018 une plateforme intitulée "l'académie des entraineurs".
Parfait, c'est une chouette initiative... mais la chouette initiative vire au comique en découvrant également que la plateforme n'est accessible qu'aux seuls entraineurs et professionnels
Comme probablement une majorité d'archers français, je n'ai jamais eu d'entraineur, tout au plus un vague dégrossissage la première année autour de la méthode fédérale et puis, débrouille-toi !
Désolé de remettre le couvert sur le tir KSL mais alors que la FFTA ferme l'accès à un enseignement qu'on pourrait espérer plus pointu que l'indigence de ses quelques textes et vidéos (comme "visez juste"), Kisik Lee est l'auteur de plusieurs livres et les sportifs internationaux qu'il a coaché comme Brady Ellison et Jake Kaminski ont pu détailler son enseignement tout au long de dizaines d'heures de vidéo.
Dans le même esprit, les vidéos "Online Archery Academy" de l'archer anglais Ashe Morgan constituent une mine d'informations pour qui souhaite progresser.
Sans parler du néerlandais Sjef Van Den Berg, lui-aussi peu avare de partage de savoir, etc, etc...
Bref, quand on a plus l'âge et/ou pas le niveau d'entrer à l'INSEP, mieux vaut savoir parler anglais
Heureusement, les archers français ont la chance de disposer de compétitions extérieures à 50m quand même moins contraignantes que le tir FITA à 70m. Je pense que d'ici une dizaine d'années, il devrait être possible de mettre en place, en exclusivité pour l'hexagone, un TAE à 35 mètres (25m pour les senior 3).
Une fois de plus, il y a une grande différence entre "apprendre à nager" et "pratiquer la natation". C'est très bien de savoir faire la planche mais la brasse papillon demande un peu plus de maitrise et surtout de technique.
De ce point de vue, j'ai trouvé sur Integralsport cent fois plus d'informations pratiques me permettant de progresser que sur le site de la FFTA. Peut-être est-ce normal, la retraite m'ayant juste transformé en vieux ronchon acariâtre
Pour revenir à mes entrainements à 70 m, on dit que le vent est une bonne école... Certes mais du vent constant (et surtout des rafales) tout le temps comme cette année en Bretagne, et puis un jour à l'ouest (comme d'hab !) pour deux au Sud et trois au Nord ou Nord-Est, le tout au milieu d'un champ, j'ai fini par "perdre mon tir" faute de regard extérieur (et d'expérience !).
Le KSL comporte une phase de "holding" qui ne devrait pas marquer un véritable arrêt (toujours en continuité de traction et d'énergie comme sur toutes les méthodes de tir)... sauf qu'entre deux rafales et en s'éternisant sur la visée, la continuité devient plus discutable et les alignements d'autant plus aléatoires. D'où de sympathiques arrosages de blason que le vent à lui-seul ne justifiait pas, pas plus qu'un arc moyennement bien (mal) réglé aux longues. Et retour à des soucis que je pensais avoir dépassé (ou juste gentiment laissé de côté ), clicker qui ne passe plus et demande à être éloigné et même la corde tapant sur l'avant-bras.
Il m'a fallu plusieurs centaines de flèches (milliers ?!) et autant d'entrainements totalement déprimants à tout essayer, à tout remettre en cause, avant de réaliser que j'avais simplement exhumé de vieux défauts de ma besace et en leur apportant même quelques modifications de nature à les rendre plus durs à cerner
Avant, il m'arrivait souvent de relever l'épaule d'arc mais le défaut est facile à (auto)identifier et je pensais être parvenu à le corriger. Cette fois je me suis contenté de la faire très légèrement rouler, pratiquement au début de l'armement, tout en m'adaptant de jour en jour aux modifications de sensations qui en découlent. Jusqu'au jour où les rafales à 40 km/h ont laissé la place durant trois jours à un calme plat (miracle), me permettant de réaliser l'étendue des dégâts et bien tardivement leur origine (ou une DES origines).
Donc, de nouveau un axe sérieux de travail pour l'entrainement, le moral en hausse et peut-être des progrès à venir comme souvent après les phases de "pain noir"  |
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